Quelle est la recette du bonheur ? À quoi ressemble t-il vraiment ? Comment être heureux-se ?
Le bonheur c’est le plaisir sans remords.
Socrates
Quant à Matthieu Ricard, moine bouddhiste, il le définit comme “un état d’esprit, il s’agit de la façon dont vous regardez les choses”.
Autant de perceptions qu’il existe probablement d’êtres humains sur cette Terre. Et la raison est simple : chacun perçoit le bonheur différemment et en plus d’avoir sa propre recette, chacun peut disposer d’ingrédients différents.
Alors dans la quintessence de cette pluralité, existe t’il une manière simple et universelle de l’atteindre ?
L’adage “Vivre d’amour et d’eau fraîche” pourrait-il finalement être une façon avérée de percevoir les choses qui permettent d’être heureux ?
Et au contraire, le désir et l’envie de posséder sont-ils des freins à l’atteinte du bonheur ?
Définir le bonheur : il en faut peu pour être heureux, vraiment?
Chacun a sa propre définition du bonheur, mais on s’accorderait à dire qu’être heureux, c’est ressentir un sentiment à nuancer avec la joie, qui embarque une notion plus éphémère et ponctuelle.
Le bonheur lui, est plus pérenne, et représente un sentiment inscrit dans le temps. Comme une émotion qui vous habite, solide et puissante.
Et si se satisfaire du nécessaire était la clé du bonheur ?
Dans un monde consumériste, où la possession matérielle prime souvent sur la richesse intérieure, il semble difficile de nager à contre-courant et de vivre avec le juste nécessaire.
Mais, alors que le “nécessaire” est souvent considéré par rapport aux possessions, il ne se limite pas forcément à l’aspect matériel. Qu’en est-il de l’aspect professionnel, par exemple? Qu’en est-il de nos rêves ?
Se satisfaire du nécessaire, n’est-ce pas aussi apprendre à renoncer à nos rêves et par conséquent, risquer d’être malheureux-se ?
Un voyageur dans l’âme doit-il renoncer à son rêve de faire le tour du monde, par prétexte qu’il faut se contenter de peu ?
En réalité, la conception du nécessaire est aussi subjective que la définition du bonheur.
Article intéressant : Ma méthode pour être épanouie et zen malgré les difficultés (PPRAC)
Pour certains, avoir une grande maison avec piscine, et un travail à responsabilité pourrait représenter le nécessaire pour vivre heureux.
Pour d’autres en revanche, vivre en autarcie dans une ferme à la campagne serait suffisant à leur plénitude.
Tandis que pour d’autres, un appartement simple et la possibilité de pouvoir partir en voyage plusieurs fois par an
Définissez votre PROPRE bonheur
Trouver ce qui nous motive réellement, écouter ses envies et ses désirs les plus profonds. Mettre à l’arrêt ce pilote automatique qui nous permet d’avancer sans trop penser. Voilà deux doctrines à considérer comme façon de vivre pour atteindre le bonheur.
Une autre piste : partir à la quête de ce qui nous rend heureux se traduit de plus en plus par un changement de voie professionnelle. Le travail doit faire sens, lui aussi peut ouvrir la porte du bonheur.
Quant au retour au “moi”, il se traduit par un voyage intérieur qui peut faire ressurgir des questions existentielles sur notre façon de voir le monde, mais aussi sur notre façon de voir le bonheur.
La méditation, les journaux de gratitude, les activités qui équilibrent le corps et l’esprit (yoga, tai-chi…etc), sont autant de pratiques vers lesquelles on se tourne pour ressentir un bonheur le plus “épuré” possible.
En bref, on essaie de se focaliser sur ce que l’on a, sur ce qu’on est et sur la beauté du monde qui nous entoure.
“Le bonheur humain est composé de tant de pièces qu’il en manque toujours”
Jacques-Bégnigne Bossuet, auteur de cette citation, nous en donne donc une vision différente de ce que nous avons creusé jusqu’à maintenant.
“L’argent ne fait pas le bonheur”.
C’est une phrase que l’on entend souvent, mais beaucoup diront que seuls les personnes qui ont de l’argent sortiront cette citation.
Certes, il n’existe aucune étude à ce jour qui affirme que l’argent est corrélé à un éventuel niveau de bonheur mais ce dernier nous apporte un sentiment qui est lui, complètement associé au bonheur : la sécurité et son confort.
L’argent est un filet de sécurité pour parer à d’éventuels coups durs, comme un garde fou sur notre chemin vers le bonheur.
Alors, même si l’argent permet de rassembler de quoi créer un contexte favorable au bonheur, il est primordial de rappeler que la quête effrénée de la possession peut être néfaste. Le désir de posséder toujours plus, de vouloir renouveler sans cesse ce que l’on a déjà, une nécessité créée par une société qui brandit la possession matérielle comme un symbole de réussite.
Et si cette quête du matérialisme était justement la quête d’un bonheur impossible ?
L’université américaine de Baylor (Texas), a publié en 2014 les résultats d’une étude intitulée « Why are materialists less happy? » (Pourquoi les matérialistes sont-ils moins heureux?). Les chercheurs sont arrivés à la conclusion que les personnes matérialistes sont plus susceptibles d’être déprimées et insatisfaites. C’est en partie parce qu’elles ont plus de mal à être reconnaissantes de ce qu’elles ont.
La gratitude irait donc de pair avec le bonheur.
Une idée pas si nouvelle puisque Epicure avait écrit “Ne gâchez pas ce que vous avez en désirant ce que vous n’avez pas ; rappelez-vous que ce que vous avez maintenant, était autrefois parmi les choses que vous n’ espériez même pas avoir”.
À méditer.
Une histoire d’équilibre…et de modération
On l’aura compris, pour être heureux, mieux vaut ne pas entrer dans le cercle vicieux du désir et de la possession mais plutôt reconnaître et apprécier ce que l’on a.
Un travail d’équilibriste, qui passe par le retour à soi, la consommation responsable et la modération.
Et vous, quelle est votre conception du bonheur ? Voici une question d’ouverture sur la suite, qu’on vous invite à penser en vous écoutant réellement. Un exercice pas si facile, mais riche et épanouissant.